CORSE ULM

Marilyne, Yvon et Alain
Trio sarde
6h30 de vol pour le week-end de Pâques en Sardaigne, par Marilyne


Nous fûmes 3 pour cette aventure de 3 jours en ULM au départ de la Corse vers la Sardaigne. 2 pilotes pour 2 ULM, Alain le passionné et Yvon le mécano d'hélico. 1 passagère, moi, Marilyne, la photographe et la narratrice.

La rencontre avec Alain était déjà faite, il y a un an, lors d'un baptême en ULM.
Je n'avais jamais vu Yvon mais le trio a extrêmement bien fonctionné.


Samedi 07 avril

Tout a commencé ce samedi midi avec un passage éclair à l'aéroport de Figari pour vérifier la météo.
Rien à signaler, un temps idéal nous est promis. Ensuite destination aérodrome de Propriano.


Avant le décollage, il faut s'assurer que l'ULM peut contenir tous les bagages en sécurité. Il y a un milliard d'autres choses à vérifier et j'ai laissé les experts s'en occuper pendant que je préparais les sandwichs et essayait ma combinaison de vol et le super casque.

On appelle l'aéroport d'Ajaccio pour déposer un plan de vol (c'est obligatoire quand on traverse la mer) et c'est parti.

16 heures : décollage.
Légère appréhension qui se dissipe vite tellement la machine est stable et surtout lente par rapport à tout autre engin volant (90km/h). Yvon est chargé d'ouvrir le plan de vol en contactant Ajaccio via radio. C'est sa première fois et malheureusement nous l'entendons dire bonjour 50 fois mais sans pouvoir poursuivre (problème de squelch). Alain prend le relais. OUF, ça commence bien !

Deux heures de vol formidables au dessus des terres Corse, traversée de la mer de Bonifacio vers la Sardaigne.

Passage de Castelsardo, la radio de Yvon est revenue à la vie depuis quelques temps déjà !

On longe la côte, on rase la mer, on fait attention aux cannes à pêches et nous atterrissons à Platamona.

Un groupe de Sardes nous accueillent, nous offrent des bières et un playboy nous propose de nous rejoindre plus tard au B&B pour nous emmener dîner, voire même faire la java (Raffaele). Il n'est jamais venu… ah, la fiabilité italienne…
Aucune importance nous nous sommes débrouillés seuls.

On a atterri dans un super resto (avec four à pizza tournant), après avoir traversé quelques rues sans aucun éclairage. Heureusement mes chansons de carnaval ont neutralisé notre peur…


Dimanche 08 Avril

Le lendemain matin, nous nous apprêtons pour une nouvelle aventure et on découvre le portrait de profil d'Yvon dans le B&B, c'est un signe.

Décollage vers 10h pour 2h de vol à nouveau vers le cœur de la Sardaigne.

Derniers préparatifs avant le départ pour rejoindre Solarusa,
via Thiesi et Pozzomaggiore

 

 

Demi-tour pour passage près de la chute d'eau, puis arrivée sur San Archittu.
Entre les deux photos, il y a trois minutes de vol ! Le changement de paysage nous surprend.

 

Atterissage à Solarusa, une belle aviosuperficie de l'ouest sarde.

Malgré notre arrivée plus tardive que prévu, le comité d'accueil est là, la tradition est respectée !

Nous attachons rapidement les machines et déchargeons nos maigres bagages

 

Dimanche de Pâques oblige, nous sommes entrainés malgré nous (c'est très mal de repousser l'hospitalité Sarde !) dans une immense réunion de famille au milieu de nulle part.

 

Passage en milieu d'après-midi au B&B de Sili.
Pendant que Yvon et Alain parlent Nav', Marilyne téléphone.


Pour ceux qui souhaitent ne pas se faire mal aux yeux, il y a écrit : "parlez normalement, je suis brune".
Désolé, la photo de droite en haute déf' n'est pas dispo...
Celle du dessus, tout le monde s'en moque je parie !!!!

 

Notre hôte est Lino, un pilote, ami d'Alain, avocat à l'histoire personnelle tragique, un cœur énorme, une drôle de façon de conduire qui nous fait mettre la ceinture partout.

Avec son air d'Al Pacino désabusé il nous emmène le soir visiter sa maison incroyable et son voilier.

C'est là que nous faisons la connaissance de Cuicui que l'on voit sur l'épaule d'Alain, vraiment rien n'est dû au hasard !

 

Cet oiseau provient d'Amérique du Sud.
Suite à sa dernière escapade, il ne vole plus et peut rester ainsi sur l'épaule.
Très coloré et expressif, il attire la curiosité.

D'ailleurs les moustiques aussi arrivent, on s'en va !

Passage touristique à Oristano, de nuit,
avec Lino et son épouse

 

 

Nous partageons encore le dîner avec la famiglia, je me fais un nouvel ami agriculteur, de 70 ans, qui me fait manger des fèves crues et des artichauts tout aussi crus, heureusement que les oranges ultra sucrées ont fait passer tout ça.

A 23 heures, nous nous occupons de libérer un bidon d'essence pour le plein de demain matin, avant le retour matinal sur la piste.

 


Lundi 09 Avril

Yvon essaye de faire la grasse mat'
Marilyne prépare aussi les ULM.
Au bout du troisème jour, elle a bien pris ses repères !

C'est déjà le retour, nous nous envolons vers un ciel toujours aussi dégagé. On passe par la côte pour le plaisir de revoir la variété des couleurs et des formes des falaises Sardes. La mer si transparente nous montre les dessins noirs que forment les algues en profondeur.

Nous profitons de la mer calme, du temps splendide de ce grand week-end,

et comme nous ne sommes pas pressé, les zigzags sont autorisés sans limitation !

On s'amuse sur une radada beach et on se pose un instant sur une nouvelle piste de Gavino (Ardara) où l'accueil ne diffère pas des autres. La convivialité est vraiment extraordinaire sur cette île.

 

Pause photo et détente, derniers instants sur le sol sarde. Yvon, pour sa première grande nav' commence a avoir de petits yeux ;-)

 

Malheureusement le temps presse, nous redécollons pour tracer cette fois vers Propriano.

 

A droite, Yvon en leader patrouille en approche de Bonifacio.
L'emport passager est venu concrétiser cette belle virée quelques jours après. Bravo !

 

Pour ma part j'ai un peu la nausée, je me demande si j'étais raisonnable d'avoir tout mangé au repas pascal.
Re-challenge pour Yvon qui est chargé d'actionner le plan de vol pour la traversée maritime.

Gagné, il se débrouille comme un chef !

Le retour se passe très bien et la nostalgie de ce qui se termine commence à nous prendre ce qui fait que l'on apprécie encore plus ce que l'on voit. Je suis tellement émerveillée par la beauté des côtes Corse que je crois que j'ai pris des photos de toutes les criques.

L'atterrissage final se fait en douceur.

Quelle merveille de voler !

Quel bonheur de rentrer riche de toutes ces nouvelles images, sensations et émotions.


Rédaction & photos : Marilyne

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