CORSE ULM

Paco et Alain in Italia


 

NAV en ITALIE , by Paco

 

Afin de récompenser nos efforts fournis pour les entretiens et révisions hivernaux de nos appareils, Alain et moi, avons décidé de traverser la mer pour rejoindre l'Italie et visiter la célèbre citée antique de Rome.

 

Cette NAV me séduit, car pour moi, la traversée maritime est une première.
L'idée de ce périple me trotte dans la tête depuis l'année dernière.

En fonction de nos disponibilités nous fixons donc notre départ au 25 Mai, au bon vouloir de Mr Météo bien sûr.

De jours en jours, nous définissons les équipements nécessaires à ce voyage, couchage « pour bivouaques éventuels », vêtements pour le séjour, tenue de vol en survol terrestre « légère et ample pour appréhender un air chaud et turbulent » ; tenue de vol en survol maritime «veste néoprène de plongée, pour palier à un bain forcé en cas de panne moteur au dessus de la grande bleue, l'eau est encore froide à cette saison», sacs et coffre pour emmener tout cela. Matériel technique, marteau et piquet pour arrimage de la machine au parking, petit outillage de secours et pièces de rechange, bidon essence et huile « pour le ravitaillement en campagne ».
Puis proprement dit l'équipement de navigation radio, transpondeur radar, balise de détresse, cartes, log, GPS et autres accessoires.

Entre temps la réception de parachutes balistiques que nous avions commandés ce concrétise et après réflexions nous décidons de les installer avant notre départ.

 

 

Quelle bonne idée. !!!

Car nous les recevons 5 jours avant notre départ présumé.

Le samedi 20 et dimanche 21 montage des parachutes, drôle de travail.
Notre détail de l'esthétique et le coté pratique de nos coffres arrières nous oblige à encastrer les conteneurs. Après perçage, ajustage, découpage et autres vicissitudes du genre, mince il faut que je ponce là, puis ici, cela ne va pas !!!_ aiiiee &éaùDFGHN? Je vais abandonner et enlever ce maudit coffre  !!!
OUFF..

Très tard dans la soirée tout est fini, enfin

 

Le 24/05/06 au soir


Alain me rejoint chez moi pour se rapprocher du terrain de départ et nous peaufinons notre NAV «points GPS».

Le 25/05/06

Rendez-vous à la bulle à 8h. Pose de la dernière sangle des paras autour de la quille.

Décollage à 9h10. GoTo Ghisonnacia, passage à 6000ft sur le plateau de la cochone, euh pardon, du Cuscione !

Tout va bien voici le jour ( j ) tant attendu, les moteurs tournent rond la météo est bonne, malgré un Ouest fort, le paysage magnifique.

 

Arrivée à Ghiso une heure après, un peu haut, 360 pour descendre et attero

Soudain moteur ralenti, un bruit m'inquiète.

Après inspection, je pense à une vibration d'une chicane d'échappement.
Rien de particulier, alors le vol continue, refuelling, « nous sommes très, très lourd », habillage en combi de plongée «  pour le plouf » ...

 

Décollage à 11 h, activation du plan de vol avec Bastia.

Passage du point Sierra Bastia. Alain fait le relais radio entre la tour et un avion que le contrôleur avait perdu ! Hi Hi .


Traversée maritime à 500ft. Mer, fabuleux, le vent est calme, on en profite bien.

Petit à petit nous cherchons l'île d'Elbe que nous repérons seulement par ces petits nuages qui cumulent sur son relief, sinon pas de visuel sur 360° et là en plein milieu nous croisons la ligne régulière « Italienne Corse » de la Mobyline, magnifique comme dirait Vincent..

 

 

Passage par le Nord d'Elbe

Arrivée à San Vincenzo à 13h.

 

Alain connaissant la piste se pose en premier, finale à raz de la parabole télé de Massimo, attero entre les arbres et dégage à droite pour me laisser la place je fais une verticale pour repérer les lieux.
Je m'aligne, beaucoup de thermiques, de lignes électriques et effectivement je passe au raz du toit de Massimo qui devait avoir du mal à suivre ses infos, je plonge et me pose bien au milieu des alignements d'oliviers.
Alain roule vers le parking, il se déséquipe.
En quelque secondes, c'est l'arrêt de la nav' vers Rome en ULM.

Effectivement, au  roulage, lorsque je remontai ver le parking, le bout de la plume droite touche un olivier, ce qui a pour effet de soulever l'avant du chariot et sans direction ni freins, le chariot pivote vers la droite et se cabre.
J'arrête le moteur, l'hélice ne tourne plus, mais le poids du chariot en équilibre sur une pale provoque sa rupture.

Je prévient Alain, qui 200m plus loin n'a pas vu la scène et imagine en premier un problème à l'attero.
Impossible de sortir le chariot à deux, le mal est fait.

Alain part chercher Massimo à la maison. Nous ne sommes pas trop de trois pour sortir le Clipper de sa mauvaise posture.

Drôle d'arrivée en terre italienne !

Le repas de midi permet de mettre sur la table toutes les solutions envisageables.
Trouver une pale en Italie, contacter Arplast, emprunter les quatres pales à Thierry livrables par bateau ou Cessna. (merci Thierry)
La plus sage a été retenue. Alain me ramènera en vol Dimanche, nous laisserons le Clipper ici avant de revenir le chercher.

 

 

Dans l'attente, nous allons louer une voiture avec Massimo, pour aller à Rome quand même !
On a une charmante italienne à rencontrer là-bas, pilote au club où nous devions atterrir.
Massimo nous héberge pour la nuit, et sa gentillesse fait un peu oublier la déception de la journée.

 


(spéciale Alain pour Greg : t'as vu la caisse???)
;-)

 

Le lendemain, à 9h nous partons pour trois jours à Rome


Visite de la place Saint-Pierre, du Collisée, de la fontaine de Trévi.
Les grands classiques en somme, faute de temps !

 

 

Nous sommes très surpris par la propreté et la sécurité qui règne dans la ville, comparé à Paris ou Marseille, cela change !

Le vendredi soir, nous rencontrons Elisa, jeune pilote italienne , et Amalia. Plus tard, nous dinerons avec leur groupe d'amis, dans un agréable restaurant (perdu entre les ruelles)

De retour le samedi soir à San Vincenzo, nous laissons la Fiat (Punto, pas Panda) à Ceccina. Puis nous prenons le train pour retrouver Massimo.

Le lendemain, décollage à 9h de San Vincenzo, en biplace, je profite du paysage !

Retour à Ghisonaccia à 11h.

Jean-Marc l'ami d'Alain apporte 20l d'essence (car j'ai  pris la place du bidon) puis retour à Propriano à 13h.

Michel est là et apprend la nouvelle. Deux ulm partis, un seul revenu !

 

 

 

Pas de regrets nous avons joué la carte sécurité, le voyage au dessus de la mer fut extra et notre visite en Italie, superbe.
 Je reviendrai.
Depuis, j'ai récupéré mon ULM avec voiture et remorque, l'hélice est réparée et testée en toute sécurité sur Propriano.


L'aventure continue !

 

 

 

Rédaction : Paco ! Photos : Paco et Alain
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