Me voici réveillée aux premiers rayons du soleil par un SMS de notre
Président : "Sardaigne aujourd'hui, départ dans 1h".
Autant dire que quelques minutes plus tard, le thé était déjà chaud et la Secrétaire prête… Arrivée à Tavaria avec la marque de l'oreiller sur la joue, je remarque que tout est prêt, il ne reste plus qu'à sortir les appareils volants.
Tout est OK, on peut s'habiller légèrement : 2 paires de chaussettes, salopette de ski et gilet de sauvetage. Mais non, nous ne nous rendons pas au carnaval de Venise mais à Platamona, en Sardaigne. Enfin sur l'embarcation…, les commandes sont libres, personne en vue, on peut enfin s'évader.
Après un décollage réussi, nous pouvons enfin goûter à l'air frais du matin. En bas, le temps est légèrement nuageux mais cela n'enpêche pas de photographier les magnifiques contrées embrumées de Campomoro et Bonifacio.
En vol, le Président s'occupe de la radio, chose totalement inconnue pour moi, qui clouée au sol depuis des années, m'initie ou plutôt essaye de comprendre ce jargon.
Ce qui n'est pas chose facile car sur les 2h de navigation, Alain a passé environ 1h30 en communication radio. En fait, dans l'ULM le plus dur c'est la radio, mais là j'avoue que notre Président sait y faire et ce, quelque soit la langue employée : français et italien (si, si, il se débrouille en italien et plutôt bien, Vincent pour la prochaine Nav', tu peux compter sur lui…)
Arrivé en Sardaigne, le ciel est dégagé, il fait plus chaud qu'en Corse et l'on découvre petit à petit l'île.
Le chemin est simple, tu suis les éoliennes sur ta
gauche jusqu'à Castelsardo (çi-dessus) puis tout droit jusqu'au
terrain de Platamona
(celui qui est balisé par des bidons blancs).
L'atterrissage assuré, nous prenons possession des
lieux en saluant tous nos amis sardes : pour le Président par la parole
(hé! Il parle lui…) et moi par le sourire et par les mains (hé, ça ne
m'empêche pas de baragouiner…)
Nous sommes reçus comme des rois, petit café d'accueil et prise en charge par Raffaele (le pilote officiel de TopGun connection &Co).
Mais il faut avouer que ce traitement de faveur est certainement dû à la ressemblance entre Alain et Gigi d'Alesio (grand chanteur italien…) Bref, Raffaele se transforme pour nous en guide pour une visite de la ville de Sassari en décapotable et belle blonde au bras.
Ensuite, après un pique-nique au bord de la mer, il
est déjà l'heure du départ, sans oublier de faire un crochet par la station
service pour ravitailler la bête. De retour à la piste, on rempli le réservoir,
on s'habille de nouveau, on salue tout le monde et va via ;
en route avec Gigi d'Alesio !
Raffaele, Alain, Giovanna & Sandrine
Notre retour radio est beaucoup moins laborieux qu'à l'aller mais le temps est beaucoup plus nuageux, et nous survolons une superbe mer de nuages. Et nous nous demandons, comment nous allons retrouver notre bulle chérie !
Pas de problème, nous avons un GPS au top de la précision et surtout un instrument de choix : le Gigi "pifomètre" qui nous indique que "tant qu'on est au-dessus de la montagne, c'est qu'on est pas au-dessus de la mer"…
Heureusement, une percée au milieu des nuages nous permet d'entrevoir la Madunina, restaurant connu par certains lors de leur retour de week-end, ce qui nous permet d'annoncer notre arrivée sur Propriano.
Après un atterrissage réussi en musique, nous rejoignons la bulle pour retrouver les courageux qui nous attendent. En bon Président et Secrétaire, nous offrons un apéro improvisé avec les produits sardes que nous avons rapporté.
Franchement, à quand la prochaine navigation aussi bien réussie ?
