Les NAVS de CORSE ULM

Greg et Alain
Un week-end magique !
(désolé c'est un peu long, mais c'est ma première nav'!)


Préparatifs

Coup de fil d'Alain en début de semaine : "il va faire très beau ce week-end, libère-toi pour une petite sortie"

Au départ ça devait être Calvi et le festival du vent en sortie club (6 personnes, 3 ULM), mais une fois que tout était organisé, les chambres réservées, nous n'avons pas obtenu l'autorisation d'atterrir pour cause de trafic trop important ce week-end là.

Du coup, on se rabat sur un "classique" : LA SARDAIGNE.
Tant qu'à faire, autant commencer tout de suite par de l'international ! Malheureusement, Paco et Thierry ne pourront pas être de la partie, en dernière minute, la moyenne d'âge chute donc (mais l'expérience et la "sagesse" aussi !).

Alors que je me voyais déjà profiter de ces vacances, Alain me fait plancher sur la façon de préparer une nav.
Pour moi, c'est surtout l'occasion d'apprendre comment voyager avec ces petites machines, depuis le temps que j'en rêvais.

D'abord, on surveille la météo : pour le coup, je m'en sors très bien, ce sera grand beau, chaud et pas de vent (ça fait au moins quinze jours que ça dure !). Ensuite, j'apprend comment et quand déposer un plan de vol : pour notre vol, il y a 2 raisons : survol maritime et arrivée à l'étranger.

Enfin, on rêve un peu plus en peaufinant le trajet sur NAV2000 : on ira à destination de l'aviosuperficie de San Téodoro, le temps nécessaire sera de 2 heures, on prend 50l d'essence pour être tranquille.


Samedi 29 octobre 2005

Enfin ! Les préparatifs sont rapides, mon G.O. est un vrai "routard" de l'ULM. Je passe le gilet, me retourne, et là stupeur ! Je me retrouve face à un " clandestin " : pourvu que les douaniers ne nous voient pas !

Incognito, je voyage avec un clandestin

Après s'être un peu embrouillé avec le changement d'heure à venir et l'heure UTC, le plan de vol est déposé et on s'envole à 15 heures, heure locale. Un an pile après mon premier baptême avec Vincent, me revoilà pour la 2ème fois en place arrière.

J'en profite pour mitrailler l'aérodrome de Propriano,et passé Sartène, me voilà sorti de mon vol local. Un dernier regard en arrière sur le golfe du Valinco, et on file direction Figari.

Le plan de vol est activé et on restera en contact radio avec Ajaccio jusqu'aux bouches de Bonifacio, où on quittera la FIR. Le paysage est magnifique, les criques se succèdent. On aperçoit très rapidement la pointe sud de l'île et ses falaises de calcaire. La traversée maritime se fait au niveau 55, et même sans la "cagoule corse", il ne fait pas froid, équipé de la combinaison de ski et de 2 paires de chaussettes, comme me l'avait conseillé mon commandant de bord!

Après 45 minutes de vol, on dépasse Capo Testa , la pointe Nord de la Sardaigne, pour survoler Santa Teresa : voilà, on est en Italie.

Arrivée sur la Côte sarde

Santa Térésa

Îles de la Maddalena, au loin

 

 

C'est quand même plus simple que le ferry ! L'air est toujours aussi calme, ce qui permet de ne pas trop se crisper sur la barre.

Alain, le petit doigt en l'air...

 

En montrant les photos à Stéphanie, elle me dira d'ailleurs qu'effectivement lorsque Vincent parle de nav', il lève le petit doigt tout en mimant sa tenue du trapèze. Pour ne pas faire tâche et être un élève discipliné, je tenterai donc d'en faire autant au retour. Le relief est moins accidenté qu'en Corse, mais il existe nettement. Les carrières à ciel ouvert défilent (à 80 km/h), puis un lac de barrage :
c'est bon, on est sur la bonne route !

Lago della liscia

 

Enfin, on bifurque plein Est dans la vallée suivante juste avant la montagne de Olia,

et on arrive à San Teodoro après 2 heures de vol comme prévu et 30 litres de carburant consommés .

 

 

L'aviosuperficie de San Teodoro

 

On est accueilli par des allemands en anglais. Pour le coup, c'est vraiment de l'international ! Il faut reconnaître que notre anglais est un peu approximatif, mais on n'avait pas envisagé faire la traversée de la Manche ou de l'Atlantique.

L'un des allemands a construit son pendulaire avec un tri-cylindre, consommation 5l/h (voici une nouvelle idée à creuser pour Marc).

Lorsque Salvatore, l'un des deux responsables de la base, pose avec son 3-axes, il reçoit un appel de la tour d'Olbia qui s'assure qu'on soit bien arrivé.

En effet, on a bien appelé Ajaccio pour fermer notre plan de vol en arrivant, mais ceux-ci n'ont pas dû avertir Olbia (il est vrai que nous avions préféré ne pas les contacter en vol par radio : voir "Sardaigne solo", un an plus tôt).

Salvatore nous emmène ensuite louer une voiture, et trouver un hôtel.

La jolie fille qui loue la voiture a des pare-chocs plus avantageux que notre panda, et Salvatore s'empresse de nous dire qu'il ramènera la voiture lundi...

 

La panda "vert pomme"

Mais, je remarque que c'est Alain le plus malin qui lui laisse son adresse ; aux dernières nouvelles elle ne l'a pas contacté.

Sur sa lancée, Alain met moins de 5 minutes pour faire monter dans notre chambre la fille de l'accueil de l'hôtel. Mais là on a dû passer pour 2 pédés pas très futés. Non seulement, on a dû louer une " matrimoniale " (c'était la dernière chambre de libre), mais en plus on n'arrivait pas à ouvrir la porte !

L'indispensable, a bien charger!

Notre matrimoniale...

 

Ensuite, petite visite de San Téodoro : il n'y a plus grand monde fin octobre (c'est une station balnéaire), apéro en ville puis resto :
voilà une journée bien remplie !

Pépé au volant

Un bolide cette panda !

Apéro mérité face au bikini shop


Dimanche 30 Octobre

On décide de faire un petit vol local plus au sud pour poser sur le terrain repéré par l'équipe du tour de Sardaigne

On se décharge au maximum : la piste est courte. On longe la côte à 500ft : magnifique !

Une plage Sarde au sud de San Teodoro

La mer est calme

L'eau est turquoise

 

Puis après une vingtaine de minutes Alain repère la "piste" en contrebas de Posada.

 

La piste !
C'est facile : c'est celle qui est en zigzag,
quelle idée !

Les feux des champs alentours indiquent une petite brise de terre, on posera donc dos à la mer. Après 2 passages à basse altitude, je resserre ma ceinture, un petit rebond et nous voilà au sol.

On repère...

Ca l'a fait !

 

C'est fou ce que ces machines nous permettent de faire ! Un petit tour de l'ULM par prudence, on vérifie grâce aux traces sur le sol qu'on n'ait pas roulé sur n'importe quoi : pas de problème, on pourra donc redécoller.

 

On libere la piste, on ne sait jamais !

Petite pause sur la plage, puis on mesure le terrain. Ils avaient raison : on a 70m au mieux de rectiligne. On s'élance, un petit mouvement sur la barre et nous repartons le devoir accompli

"Alignement..."

...décollage !

Le château de Posada

 

 

Petit détour par le lac de Posada qui présente une île en son centre (c'est peut-être jouable...)

puis retour à l'aviosuperficie

Il doit nous envier

L'ombre

Au loin, l'ÎleTavolara

 

Le vent se lève (environ 20 nœuds) et on pique-nique sur la plage face aux kite-surfs. Il faut bien reprendre des forces avant le vol retour,
d'autant plus que c'est à moi de piloter

Il ne manque que l'aile !

 

40 litres d'essence supplémentaires, petit briefing d'avant vol (je n'aurais pas à m'occuper de la radio), et 30 minutes avant le départ on dépose le plan de vol à Ajaccio.

On salue Salvatore qui arrive juste pour récupérer la clé de la Panda, puis on décolle pour le retour. Alain appelle la tour d'Olbia pour activer le plan de vol, le tout en italien : je suis impressionné mais reste concentré sur le vol.

 

l'Île Tavolara (564m)

On traverse la CTR d'Olbia jusqu'au golfe d'Aranci puis on bifurque tout droit direction Santa Teresa pour éviter la zone militaire américaine de la Maddalena. Aucun problème avec les contrôleurs d'Olbia qui nous suivent avec le transpondeur et que nous quitterons au dessus des bouches de Bonifacio pour prendre contact avec Ajaccio

Niveau 45 au retour,
Greg aux commandes !

Le vol est très agréable et le vent a cessé dès que nous avons quitté le bord de mer.
Je surveille les cadrans, tout va bien et je profite pleinement de ma première nav' en place avant.
On longe tout le long la côte corse et Thierry nous rejoint aux environs du point W de figari

 

Un ULM "furtif" nous a rejoint...

On passe Campomoro, et me revoilà en terrain connu pour atterrir après 2 heures de vol et une première nav' inoubliable.

Le virus a bien pris, il n'y a plus qu'à rêver des prochaines. Un grand merci à Alain.


Pour tout dire :

La fille de la location de voiture n'avait pas que des pare-chocs avantageux...,
nous avons convenu sans mal qu'elle était réellement très jolie. Moi aussi, j'ai son adresse...

Notre" matrimoniale" était bien rigolote : porte d'entrée basse, impossible de se doucher debout, peu ou pas de lumière... (mais pas chère...)

Après notre posé "campagne" et avant de franchir le petit pont en bois qui amène à la plage, je me suis pris un moucheron dans l'oeil... comme quoi, il faut toujours voyager avec son ophtalmo !

Ce posé "campagne" est le plus comique depuis mes débuts...

Greg a écrit pour la première fois à sa toute jeune fille Amandine en signant "Papa". C'est beau, non ?

Nous avons quitté notre Panda de pédés avec des regrets...

On s'est bien marré ces deux jours en profitant de la belle météo.

Bravo Greg, tu es prêt pour de nouvelles aventures, reste à trouver l'aile ! ;-)

Alain


Rédaction et photos : Grégory

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